L'ONG EDEN, accompagné par le Bureau International des Droits de l'Enfant (BIDE / IBCR), s'est engagé à intégrer l'équité et l'égalité de genre au quotidien dans son organisation et son fonctionnement. Cela s'insère dans le cadre du Projet de Renforcement Intégral des Droits de l'Enfant (PRIDE).

En 2022, les femmes représentent plus de la moitié des personnes dans ce monde (52 % environ), et ont donné naissance à l'humanité entière mais font encore face à de nombreuses inégalités dont voici une liste non exhaustive : 

• 100 millions de bébés et fœtus filles sont supprimés, 
• 130 millions de filles sont victimes de mutilations sexuelles dans 40 pays, 
• Les femmes forment 70% d'1,2 milliard de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour,
• 75% des 15-24 ans séropositifs sont des femmes en Afrique, 
• 1 femme sur 3 a été violée, battue ou victime d'une forme ou d'une autre de traitement mauvais dans le monde.

Compte tenu de ces inégalités économiques, sociales, culturelles, politiques et juridiques, s'engage pour l'égalité et l'équité de genre est devenu primordial. Le Sénégal dans son engagement prend en compte les besoins sexo-spécifiques en promouvant l'égalité des chances par rapport à l'accès aux opportunités. Au fil des années, des évolutions sont à noter : 

• Ratification des instruments juridiques internationaux, régionaux et sous-régionaux en faveur de l'égalité HF (CEDEF, Protocole de Maputo, etc.),
• Loi punissant l'excision des filles (29 janvier 1999) 
• Prix ​​en charge médicale de son époux et de ses enfants par la femme salariée (2006)
• Loi sur la parité (2010) à l'assemblée nationale qui place le Sénégal 11ème mondial par rapport au taux de représentativité des femmes dans le parlement (41,8% de femmes en 2016),
• Loi sur la nationalité : la femme sénégalaise peut donner la nationalité à ses enfants nés d'un père étranger ou à son époux étranger (2013),
• Stratégie nationale pour l'équité et l'égalité de genre (2016-2026),
• Plan d'actions prioritaires (2019-2023) du Plan Sénégal émergent (PSE) incorpore le genre de manière transversale (ex : participation inclusive, équitable ou égalitaire des acteurs au processus de développement, etc.),
• Loi criminalisant le viol (2020)
• etc.

Comme énoncé dans la Politique institutionnelle d'égalité entre les genres de Mars 2021 de l'IBCR, l'égalité entre les genres est un droit humain fondamental. Elle est essentielle à la distribution égale du pouvoir et des ressources afin que les individus de tous les genres, y compris les femmes et les filles, pourraient éventuellement participer aux décisions et aux changements dans leurs communautés. Les inégalités de genre interagissent avec de nombreux facteurs pour engendrer des situations de vulnérabilité complexes, notamment l'âge, l'appartenance ethnoculturelle, la classe socioéconomique, le statut migratoire, la situation de handicap, la situation géographique, l'identité de genre et l'orientation sexuelle.

Le sexe et le genre sont parfois confondus mais il est important de savoir faire la distinction entre ces deux notions qui portent parfois à confusion. Le concept de sexe se réfère aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient le sexe féminin du sexe masculin alors que le concept de genre qui s’intéresse aux rôles, attributs et comportements qu’une société donnée à une époque donnée considère comme appropriés pour les personnes de sexe féminin ou masculin. Le genre influence la répartition des ressources et du pouvoir dans une société. 

Avec l’accompagnement de Terre des Homme Suisse dans le cadre du projet Education à la Citoyenneté dans un Environnement Protecteur au Sénégal (ECEPS - 2017-2020), EDEN avait déjà amorcé ce processus d'équité et d'égalité genre en élaborant une Politique Genre et mène plusieurs actions dans ce sens en : 

• Garantissant la dignité et la protection des filles et des garçons grâce à la séparation des blocs de latrines par sexe au niveau du centre socio-éducatif,
• Sensibilisant les communautés à la prise en compte des freins spécifiques à la scolarisation des filles et garçons, et des enfants aux besoins spéciaux,
• Encourageant une égale représentation des femmes et des hommes lors du recrutement des enseignants-es et des comités des parents,
• Garantissant des systèmes d’écoute pour les enfants
• Sensibilisant les pères et les mères pour le maintien à l'école des adolescents-es après le primaire. 

L'ONG EDEN agit et détermine d'agir au niveau méso via l'application de l'égalité femmes-hommes dictée par les lois et politiques et au niveau micro, en déconstruisant les rapports de genre dans les relations entre les hommes et les femmes au sein des organisations et des familles.